Lettre d’information aux adhérents du 17 novembre 2020

Chère adhérente, cher adhérent,

Au milieu de cette troisième semaine de confinement automnal, l’horizon ne semble pas devoir se dégager avant quelques mois. Le 12 novembre 2020, le Premier ministre a annoncé une prolongation des règles actuelles de 15 jours avant de connaître une possible adaptation à compter du 1er décembre. Une levée du confinement avant les fêtes de fin d’année semble peu vraisemblable. Aussi je ne puis que vous réaffirmer la suspension des activités publiques de la Société des Sciences pour une durée indéterminée.

Toutefois, malgré cette trêve des confiseurs anticipée, vos administrateurs poursuivent leurs échanges afin de :

  • diffuser, avant la fin de l’année, la version numérique du bulletin n° 153 à l’ensemble des abonnés ; les initiateurs d’une telle version sont ici remerciés,
  • fixer les modalités de la distribution de la version « papier » dès la fin du confinement ; l’impossibilité actuelle de se réunir en empêche notamment la mise sous pli,
  • veiller à la rentrée des dernières cotisations de 2020 ; les retardataires peuvent encore apporter leur contribution,
  • réfléchir sur la programmation du cycle des conférences pour le premier semestre 2021 ; le recours à des conférenciers de la région sera privilégié,
  • lancer les préparatifs d’une assemblée générale, peu ordinaire, prévue le samedi 30 janvier 2021 ; sa tenue est subordonnée à la possibilité préalable de réunir un ou deux conseils d’administration,
  • préparer les sommaires des trois bulletins de 2021 voire avec un ou deux bulletins spéciaux ; le bulletin n° 154 est déjà bien avancé,
  • faire vivre le site de la Société grâce à la poursuite de recueil de témoignages sur le confinement.

Bien que tout cela soit possible grâce au « télétravail », vos administrateurs regrettent de ne pouvoir se retrouver régulièrement pour gérer l’association, d’une part, et animer des groupes de recherches, d’autre part, notamment sur les maisons communes et le centenaire d’événements. Par ailleurs, ils déplorent surtout de ne pas pouvoir vous retrouver lors des soirées des deuxième et quatrième mercredis de chaque mois à la Salle de la Gornière.  

Dans l’espoir de pouvoir le faire rapidement au début de l’année 2021, vos administrateurs et moi-même vous demandons de bien prendre soin de vous et de vos proches.

Votre président.

Denis Lemaître

Lettre d’information aux adhérents du 1er novembre 2020

Chère adhérente, cher adhérent,

La mise en œuvre du nouveau confinement, dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 octobre 2020, donne un coup d’arrêt à la reprise des activités de la Société des Sciences de Châtellerault en présence du public.

Après un long moment de discrétion forcée, votre société avait reprogrammé des conférences pour les quatre derniers mois de l’année 2020. Elles ont effectivement pu reprendre le 23 septembre à la salle de la Gornière. Une intervention télévisée du Président de la République a accompagné les deux suivantes les 14 et 28 octobre. Pour la dernière, l’importance de la communication présidentielle a eu pour conséquence une assistance réduite. Pour ce qui concerne cette assistance, vos administrateurs et moi-même souhaitons remercier les spectateurs de ces trois réunions qui se sont prêtés de bonne grâce au strict respect des consignes sanitaires. 

La décision, annoncée le 28, a conforté et précipité une mesure en cours de réflexion au sein du conseil d’administration depuis près de quinze jours. Aussi ai-je l’honneur de vous confirmer la suspension, pour une durée indéterminée, de toutes les activités publiques de la Société des Sciences. En l’état actuel, il est bien sûr impossible de vous indiquer une éventuelle date de reprise. Elle n’aura certainement pas lieu avant le début de l’année 2021.

 Dans l’attente de celle-ci, un premier bilan peut être esquissé pour 2020. Sur une programmation de 17 réunions, le cycle annuel a été réduit à huit conférences avec une interruption de la mi-mars au 23 septembre. Quant aux publications, deux bulletins ordinaires, les n° 151 et 152, ont été distribués. Un troisième est en cours de finition. Le quatrième tome de « La Petite et Grande Histoire de Châtellerault racontée par ses rues » est sorti au cours de l’été avec, pour titre, « La plaine d’Ozon ». La diffusion plus ou moins régulière d’une lettre d’information et d’articles, notamment du chasseur d’images amateur, a comblé quelques vides. Ayant pu seulement se réunir six fois au cours de l’année, vos administrateurs ont fait tout leur possible pour ne pas rompre le contact avec les adhérents. Au cours des 10 derniers mois passés, plus de 800 courriels seront ainsi échangés.

A la veille d’une nouvelle année, espérée meilleure, votre soutien est indispensable à la survie financière de votre association. Ce soutien passe par le règlement des cotisations. Certaines manquent pour l’année 2020. Pour 2021, les modalités de versement seront prochainement fixées.

En conclusion, vos administrateurs et moi-même vous invitent à toujours bien prendre soin de vous et de vos proches afin d’être en mesure de profiter des fêtes de fin d’année.

 Votre président, Denis Lemaître

Un chasseur d’images amateur au changement de saison automnal

« Après un printemps confiné et un été libéré », un automne en demi-teinte s’installe à partir du 22 septembre 2020 avec, quelques jours auparavant, des signes annonciateurs relevés par le chasseur d’images amateur.

Au milieu d’un mois de septembre ensoleillé, à la période la plus chaude de la journée, les colverts se mettent à l’abri sous l’arche occidentale du pont Henri IV. Au centre du plan d’eau, un héron profite du soleil.

Le 16 septembre, la présence d’un cinquième cygne est notée en aval du barrage EDF. Ils seront six le 28 septembre, formant ainsi trois couples qui exploreront un large espace entre l’usine EDF et le pont Henri IV avec toutefois une préférence pour la proximité de cet ouvrage. Du 25 au 27 septembre, cette même zone est survolée par quelques centaines d’hirondelles au croupion blanc. La fixation de leurs évolutions au-dessus de l’eau est impossible pour le photographe amateur. Il en sera de même, le 4 octobre, lors du passage d’une autre colonie de cette espèce. Leur comportement paraît étrange à l’observateur. Cette impression sera confirmée par un article de la NR, daté du 29 septembre, indiquant que la fraicheur soudaine a perturbé les jeunes hirondelles.

A la veille du changement de saison, la fin de semaine est marquée par des ondées orageuses à l’origine d’une petite hausse du niveau de l’eau dans le canal de décharge de l’usine EDF. Cette hausse est sensible au pied du déversoir où la mare s’agrandit avant d’accueillir à nouveau, au début de l’automne, plusieurs oiseaux : un héron, les martins-pêcheurs, une aigrette, une mouette, des bergeronnettes, des corneilles et des poules d’eau ainsi que le chevalier guignette.

Le 17 septembre, la femelle martin-pêcheur est repérée au pied du clapet ouest du déversoir. Elle est reconnaissable par la base rouge de son bec noir. Un cri aigu, suivi d’un éclair bleu au-dessus de l’eau, trahit souvent la présence de cet oiseau. En dehors de ses déplacements, il reste plutôt discret au bord de l’eau. Son repérage lointain, à la suite d’une observation minutieuse des berges, permet parfois des belles photographies grâce une approche silencieuse.

Le même jour, la mésange charbonnière est de retour. Friande des fruits de l’érable, elle s’active sur le quai du 11 novembre. Une bande centrale noire plus étroite sur le dessous jaune vif caractérise la femelle. Elle se manifestera à nouveau dans la résidence du photographe au début du mois d’octobre.

Le 18 septembre 2020, en fin de matinée, alerté sur la présence d’une cigogne blanche sur une cheminée du square Alexis Danan, le chasseur d’images se précipite pour voir l’oiseau s’envoler et rejoindre, dans le ciel, plusieurs congénères. Après quelques cercles au-dessus de Châteauneuf, le groupe prend la direction du sud marquant ainsi la fin de l’été.

Le 27 septembre, un couple de colverts regagne le canal de décharge du barrage EDF se contentant d’une mare en amont du pont Camille de Hogues. Le 1er octobre, après une nette remontée des eaux consécutive à une période pluvieuse, une trentaine de canards occuperont l’endroit. Le prolongement des intempéries aboutira, le 4 octobre, à un gonflement conséquent du cours d’eau principal avec la disparition progressive des perchoirs pour les hérons et autres volatiles. Le courant plus puissant entraînera le départ momentané des cygnes.

En plus des travaux poursuivis de façon irrégulière sur le clapet oriental du déversoir, le début du mois d’octobre est marqué par un nettoyage important du canal avec la taille des arbustes ayant poussé dans le lit. Le terre-plein central et le versant ouest sont également nettoyés. Le chasseur d’images perd alors les affûts végétaux bordant le quai du 11 novembre.

Le long de ce quai, à proximité du pont Camille de Hogues, le photographe croise régulièrement des jeunes gens masqués paraissant anxieux avant de prendre le volant d’une auto-école pour l’examen du permis de conduire. Le port du masque est obligatoire pour tous les occupants du véhicule.

Ce port est également imposé par des panneaux, lors de la brocante, tenue sur le parking Blossac, le premier dimanche de chaque mois.

Denis Lemaître

Lettre d’information aux adhérents du 1er octobre 2020

Chère adhérente, cher adhérent,

Pour le département de la Vienne, classé en « zone Alerte », un récent arrêté préfectoral interdit, du 28 septembre au 12 octobre 2020, les rassemblements festifs ou familiaux de plus de 30 personnes dans les établissements recevant du public (ERP).

La salle de la Gornière, établissement de ce type, accueille depuis quelques années les conférences de la Société des Sciences. Une menace pèse-t-elle sur la poursuite du cycle annuel de nos réunions qui a repris le 23 septembre avec une assistance de 56 personnes ?

Pour l’instant, les activités associatives ou professionnelles, sans caractère festif, dans les ERP, demeurent autorisées, sous la réserve de la mise en œuvre d’un protocole strict permettant le respect des mesures « barrières ».

Aussi, outre les mesures sanitaires prises la ville pour l’accès aux salles municipales, les administrateurs en charge de l’organisation des conférences ont-ils pris des précautions supplémentaires :

  • la mise à disposition de solution hydroalcoolique à l’entrée de la salle et à la sortie,
  • le contrôle de l’obligation d’un port correct du masque à l’entrée et durant la totalité du séjour dans la salle,
  • le recueil des coordonnées téléphoniques des spectateurs à l’entrée,
  • le respect des mesures de distanciation physique avec des sièges espacés d’un mètre et un flux de circulation séparant l’entrée et la sortie,
  • la désinfection du mobilier (sièges et tables) et matériels utilisés avant et après la conférence,
  • la disparition des points de contact pour les mains notamment par le maintien des portes ouvertes,
  • l’absence de vestiaires, chacune et chacun étant invité à garder ses affaires personnelles.

Un tel dispositif exclut bien sûr l’organisation d’un moment de convivialité à l’issue de l’activité. Nous aurons, je le souhaite, l’occasion de nous rattraper.  

Par ailleurs, notre prochaine conférence est programmée le mercredi 14 octobre 2020, deux jours après la fin de la période indiquée par l’arrêté. Pour autant, il faut nous préparer à une possible prolongation avec le souci permanent de protéger nos voisins lors de nos rencontres. En la matière, il me paraît utile de rappeler que l’objectif du port du masque n’est pas de se protéger personnellement mais de protéger les autres. Le courage réside dans le respect de cette obligation face à des personnes ne pouvant ou ne voulant pas le faire. 

En tout état de cause, vous avez certainement compris que la reprise effective de nos activités culturelles est subordonnée aux respects de l’ensemble de ces mesures dont la mise en œuvre demande une mobilisation particulière de vos administrateurs. J’en profite ici pour les en remercier. 

Pour conclure, notre cycle de conférences n’entre pas dans le champ des dispositions relatives aux rassemblements festifs. Des assurances m’ont été données, ce jour-même, par la préfecture de la Vienne. Celles et ceux d’entre vous ayant assisté à notre réunion de rentrée, ont pu apprécier les mesures alors appliquées. En conséquence, la programmation de la conférence « Correspondance conjugale des Voyer d’Argenson » par Sophie Delhaume est maintenue au 14 octobre.  

Avec le plaisir de vous revoir à cette occasion, je vous invite toujours à prendre bien soin de vous et de vos proches. 

Votre président.

Denis Lemaître

Un chasseur d’images amateur à la rentrée de septembre 2020

Au début du mois de septembre 2020, malgré l’attrait pour le suivi du Tour de France à la télévision, le chasseur d’images amateur poursuit l’observation de la faune fréquentant les abords du site de la Manu. Après un mois d’août axé sur le canal de décharge de l’usine EDF, il lui faut migrer sur les bords de la Vienne entre les ponts Camille de Hogues et Henri IV, suivant ainsi le mouvement des oiseaux. De façon quotidienne, il parcourt ainsi les quais du 11 novembre et des Martyrs de la Résistance, voies bordées d’arbres bruissant du chant des corneilles et des étourneaux.

La fin du mois d’août est marquée par le retour de certains volatiles et le départ des migrateurs. Le 22 août, une deuxième aigrette revient dans le coin. Le 25 août, un cygne se manifeste en amont du pont Henri IV. Détaché en éclaireur, il sera bientôt rejoint par une femelle puis par un autre couple. La présence d’un deuxième héron est notée le 30 août. Il se différencie du premier par le haut des ailes blanc au lieu de noir. Une fine huppe noire distingue l’oiseau adulte. Quelques cormorans s’installent à l’ouest du terre-plein central de l’usine et intensifient la pêche dans la zone de réserve entre le barrage EDF et le pont Henri IV. Ils ne sont pas les seuls à ne pas respecter cette interdiction.

L’absence des martinets est alors remarquée tandis que, le 30 août, les hirondelles des fenêtres font un dernier passage au-dessus de la rivière en aval de l’usine EDF. Le chevalier guignette, un temps discret, se manifestera le 2 septembre près du pont Henri IV en prolongeant son séjour châtelleraudais de quelques semaines.

A partir du 28 août, à la suite d’un assèchement important consécutif à la reprise des travaux sur le clapet oriental du déversoir quelques jours plus tôt, le canal de décharge est progressivement déserté. Les flaques d’eau n’accueillent plus les petits poissons, nourriture de certains : hérons et martins-pêcheurs notamment. Ne pouvant plus nager, les canards rejoignent le cours principal de la rivière. Après avoir tenu quelques jours, les poules d’eau et les ragondins quittent également les lieux, maintenant troublés par le bruit des marteaux-piqueurs. Seuls résistent les passereaux venant se désaltérer ou se baigner.

Une fois repérés à la base des piles du pont Henri IV, le 1er septembre, les martins-pêcheurs élargissent leur zone de prospection sans pouvoir être alors photographiés. Ils le seront plus tard à leur retour, le 11 septembre, au pied du déversoir où une mare s’est formée à la suite de l’édification d’un batardeau et en l’absence des ouvriers. Ils ne seront pas les seuls à en profiter : aigrettes, bergeronnettes, corneilles et poules d’eau les rejoindront en cette fin de semaine.

A compter du 3 septembre, les gros oiseaux se concentrent donc entre les deux ponts avec quatre cygnes, trois hérons, deux aigrettes, quelques poules d’eau et de nombreux canards.  Les colverts mâles y retrouvent progressivement leurs tons colorés. Les bergeronnettes s’y manifestent également le long du quai des Martyrs de la Résistance. Cygnes, hérons et aigrettes feront des excursions en aval du barrage EDF.

Une observation attentive des activités des uns comme des autres permet la saisie de quelques moments d’intimité, comme la toilette des cygnes, des colverts ainsi que des passereaux, voire d’instants spectaculaires avec des vols de concert de deux hérons, ponctués de cris stridents.

Avec la rentrée scolaire, les activités humaines reprennent sur les quais, à proximité de la Vienne. Le skate-park reste fréquenté par quelques adolescents non masqués. La place Ferdinand Buisson et le boulodrome de la promenade des Acadiens accueillent de nouveau les joueurs de pétanque, dispensés également du port du masque. Après la reprise des cours, le 3 septembre en milieu d’après-midi, quelques lycéens se retrouvent sous le tablier du pont Camille de Hogues pour arroser la rentrée. La circulation sur les ponts du centre-ville se densifie avec une présence accrue des bicyclettes. Un usage plus ou moins régulier des vélos de l’agglomération est fait par les jeunes.

Outre une assiduité certaine à suivre les étapes du Tour de France à la télévision, le photographe ne pourra résister au plaisir d’assister au passage de cette grande épreuve cycliste, le 10 septembre, à Chauvigny. Son objectif sera alors tourné vers les véhicules de la caravane et les coureurs.

Denis Lemaître

Un chasseur d’images amateur à nouveau confiné en août 2020

Au cours du mois d’août, à la suite de l’inflammation d’un genou, le chasseur d’images amateur se retrouve à nouveau confiné, mesure d’autant plus d’actualité durant la période de canicule du milieu de l’été. Survenue le 25 juillet, la douleur s’ajoute à un renforcement, à compter du 20, des mesures sanitaires avec le port du masque systématique dans les commerces.

Restreint quant à l’amplitude de ses déplacements pédestres à Châtellerault, le photographe se cantonne à l’examen quasi-quotidien de la Vienne entre l’usine hydroélectrique EDF et le pont Camille de Hogues.

Le 23 juillet 2020, le comportement agressif d’une poule d’eau a appelé son attention sur la présence d’un intrus dans le canal de décharge de l’usine. Un ragondin était poursuivi par l’oiseau alors qu’il s’était approché de trop près de l’un de ses petits. L’observation attentive des lieux permet la découverte d’une famille de quatre individus de cet herbivore, excellent nageur.

A partir du début août, à la moindre alerte, l’aigrette garzette, à nouveau seule, se réfugie dans un arbre dressé sur le terre-plein central de l’usine. Elle y rejoint pigeons et corneilles. Ces dernières y nichent en couples séparés.

A la mi-août, après un très court passage au début du mois, le chevalier guignette semble vouloir prendre ses quartiers pour la fin de l’été au déversoir.

Au milieu de l’été, la colonie de canards colverts compte une trentaine d’individus. En dehors des pigeons, elle est localement l’espèce la plus représentée. Les mâles ont perdu leur superbe avec leur plumage estival. Leur distinction pose alors quelques difficultés.

Aperçus le 15 août, les grands cormorans ne paraissent pas encore très décidés à rejoindre pour la fin de l’année le site de la Manu, en bord de Vienne. Les arbres du terre-plein central de l’usine leur serviront plus tard de dortoirs.

Le couple de martins-pêcheurs semble avoir définitivement abandonné la confluence de l’Envigne pour le canal en aval du déversoir EDF. Depuis les branches des végétaux recouvrant les petites îles rocheuses, ils peuvent à loisir exercer leur principale activité, le plongeon. S’il est possible de repérer le vol des deux flèches bleues, les photographier ensemble est un défi pas encore relevé.

Avec un effectif porté à cinq, les mouettes rieuses ont perdu leur capuchon sombre de la période nuptiale du début de l’été. Une tête pâle avec une tache sombre à la joue caractérise déjà le plumage hivernal.

Les plus nombreux localement, les pigeons bisets recouvrent régulièrement le versant oriental du terre-plein central du barrage. Ces oiseaux présentent différents plumages aux couleurs variées avec plusieurs tons de gris et de marron.

Un groupe de gallinules poules d’eau constitue la troisième espèce en importance, présente sur le site. Comptant déjà quelques juvéniles, au plumage plus clair, à la mi-juillet, il s’accroît de poussins, véritables boules de duvet d’où ressortent un bec rouge et des yeux énormes. La protection de ces derniers montre l’aptitude des femelles à se battre farouchement : un ragondin en a fait les frais.

Au début du mois d’août, au moment de la canicule, la rive droite de la Vienne, en amont du pont Camille de Hogues, voit les arbustes fréquentés par de nombreux passereaux à la recherche d’eau : moineaux, pinsons des arbres et verdiers. Ces populations, généralement abritées par les arbres de la place Camille de Hogues, comptent beaucoup de juvéniles un peu maladroits.

La constance du chasseur d’images, dans la fréquentation des bords de Vienne, intrigue quelques passants qui, par curiosité, échangent avec lui quelques mots. Des précisions leur sont données tout en leur faisant connaître son appartenance à la Société des Sciences de Châtellerault et en les invitant à consulter le site de l’association. Ces discussions ont lieu toujours dans un contexte sanitaire particulier imposant une certaine prudence. La distanciation physique est appliquée y compris à l’égard de quelques amis alors croisés.

Outre une alimentation hebdomadaire de sa page facebook, le photographe contribue régulièrement au recueil de données de l’application i-Naturalist avec plus de 80 observations enregistrées.

Denis Lemaître

Lettre d’information aux adhérents du 6 septembre 2020

Chère adhérente, cher adhérent,

En ce moment de rentrée scolaire ou autre, je reviens vers vous pour un nouveau point de situation après deux mois de silence.

Tout d’abord, j’espère que vous avez passé un bel été, malgré un contexte très particulier. Pour celles et ceux qui seraient encore en vacances, je leur souhaite une bonne continuation.

1°) De leur côté, vos administrateurs préparent activement la reprise des activités de la Société des Sciences avec, dès le 8 septembre, la tenue d’un conseil d’administration. Ils se réuniront sous ce format pour seulement la troisième fois de l’année, le dernier conseil ayant eu lieu le 4 février 2020. Depuis, seuls les membres du bureau ont pu se voir les 3 mars et 7 juillet. 

Cette réunion du conseil sera, pour eux, l’occasion de mettre en musique les manifestations de l’automne :

  • la participation aux Journées Européennes du Patrimoine l’après-midi des samedi 19 et dimanche 20 septembre, de 14 à 18 H 30,
  • l’animation de l’exposition de la jeep lunaire au Grand Atelier à compter de la même période après son transfert du bâtiment 208 au musée le 14 septembre,
  • l’aménagement du programme des conférences pour le second semestre 2020 avec une rentrée le 23 septembre, salle de la Gornière. En la matière, une consultation régulière du site de la Société est conseillée.

2°) Un comité de rédaction précédera ce conseil. A l’instar du printemps, l’équipe « publications » est restée active au début de l’été. A la suite d’un entretien avec un journaliste le 9 juillet, le quatrième tome de la Petite et Grande Histoire de Châtellerault racontée par ses rues, titré la Plaine d’Ozon, a fait l’objet d’un article dans la presse locale le 13. Dès lors, il a été mis en vente à la boutique de l’Office de Tourisme, à la librairie de la place Dupleix et au Hall de la Presse à Ozon. Il sera bien sûr proposé lors de nos prochaines conférences.

Comme prévu, le tirage du bulletin n° 152 a été réalisé. La version numérique sera diffusée au milieu du mois de septembre. Les modalités de distribution de la version « papier » restent à l’étude. Un dépôt tardif dans les boîtes à lettres est toujours à craindre. La priorité sera donnée à une mise à disposition lors des conférences de septembre et d’octobre.

Le contenu du bulletin n° 153 et les suivants sera alors évoqué. Outre les maisons communes du Grand Châtellerault, la commémoration du centenaire d’évènements intéressant l’agglomération voire le département pourrait constituer un nouveau fil rouge.

Toujours dans l’optique d’un bulletin spécial, des témoignages relatifs au confinement sont recherchés. Les quelques articles récemment diffusés peuvent en être la base.  

 

Dans l’espoir de vous revoir en pleine forme, je vous souhaite, en mon nom personnel et au nom des administrateurs de votre société, une excellente rentrée. Surtout prenez bien soin de vous et votre entourage.

Très cordialement.

Votre président, Denis Lemaître.

Un chasseur d’images amateur loin de Châtellerault

A la fin du printemps et au début de l’été 2020, bien que privé de vacances, le chasseur d’images masqué reprend le volant, abandonné depuis le 14 mars, pour s’éloigner de la ville de Châtellerault. D’abord réduits à un rayon de 100 kilomètres, les déplacements, multipliés à la mi-juillet (lors séjour des petites-filles), se font, pour certains, hors de la Vienne.

Dans un premier temps, tout en restant dans les limites départementales de la Vienne, le photographe reprend des activités familiales, sportives et surtout associatives. Il assiste ainsi, le 14 mai, à La Puye, au choix, par sa fille, d’une nouvelle compagne à quatre pattes. L’instant est bien sûr immortalisé avec quelques prises de vues. Un mois plus tôt, Cali, sa chienne, l’a quitté après treize ans de vie commune, au même âge que Pépite, évoquée dans le premier article. River, toujours de la race golden retriever, rejoindra sa nouvelle famille, un mois plus tard. Avant de s’installer à Pouzioux à la mi-août, elle aura ainsi le temps de s’acclimater à son nouvel environnement familial à Morthemer. Plusieurs liaisons vers ces villages de Chauvigny et de Valdivienne seront, pour le chasseur d’images, l’occasion de nouvelles découvertes. Avec des rougequeues, familiers du château de Morthemer, mésanges à longue queue et hirondelles rustiques, rencontrées à Pouzioux, complètent provisoirement sa collection d’oiseaux avant de surprendre, le 19 août, une grande aigrette en amont du pont de Saint-Martin-la-Rivière.  S’y ajoutent des papillons comme l’azuré, le robert-le-diable, le collier blanc et le cuivré commun Une libellule, le sympétrum rouge, et une tachinaire sauvage terminent l’inventaire local.  Au cours de la dernière semaine de mai, il reprend ses sorties avec un vélo remis à niveau dès le 6 mai, après les encouragements de l’Etat à une telle pratique et sans en attendre une prise en charge financière. L’appareil photo est alors glissé dans une sacoche, fixée au guidon.

Par ailleurs, dans le cadre des activités de la Société des Sciences, les 10 juin et  1er juillet, il participe à deux sorties, organisées par la section Nature à Archigny et à Angles-sur-l’Anglin. A Archigny, rejoint, en début d’après-midi près de l’église par les trois principaux animateurs de la section, il se rend aux Prés de la Fontaine, au nord-ouest du bourg. Le site a été choisi par Max Poisay à la demande de quelques habitants, malheureusement absents. Un arborétum agrémente l’endroit. Laissant ses trois amis à la recherche de plantes sous les couverts, le photographe réalise une reconnaissance rapide des lieux en faisant le tour des trois plans d’eau. En milieu d’après-midi, en leur compagnie, il procédera à une prospection des rives du principal étang. Quelques papillons seront alors photographiés : demi-deuil, hydrocampe du potamot, paon du jour, piéride et tircis. Est également découvert un autre spécimen de l’ibellule : un orthétrum réticulé.

A Angles-sur-l’Anglin, le 1er juillet, avec Philippe Bellin et Jean Langoumois, l’après-midi est consacrée à la découverte d’un tronçon de la rive droite de l’Anglin en aval du pont sur la RD 2 et d’une partie du chemin de randonnée vers le nord.  Le chasseur d’images élargit son répertoire à des insectes, autres que papillons (azuré commun, mégère et tircis) et libellules (anax empereur et caloptéryx éclatant) : punaise brune, cycliste à bras jaunes, hedychrum, hoplie bleue, mouche domestique et petite biche. Ses compagnons lui permettent également l’identification de plusieurs plantes : géranium, lavande, origan, rubanier d’eau, ruine de Rome, salicaire… Sur le plan d’eau, une grenouille se prête de bonne grâce à un portrait. La présence de hérons garde-bœufs, dans un champ près du chemin, marque le moment de faire demi-tour. Au retour en véhicule, à l’invitation de son passager, Jean Langoumois, il s’arrête à l’entrée du bourg de Vicq-sur-Gartempe avant le franchissement du pont. A l’amorce d’un chemin, sans sortir de la voiture, il surprend un bruant zizi posé à quelques mètres. La découverte, quelques instants plus tard, des guêpiers d’Europe se fera malheureusement à une distance plus importante. Alertés par le vol caractéristique au-dessus d’un troupeau de bovins, les deux amis les repèreront ensuite sur une clôture.

Toujours dans le respect des limites de 100 kilomètres, le 22 mai, une journée à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) lui permet de faire le plein de souvenirs photographiques avec les visites du Chemin des Roses et du Bioparc, effectuées avec le masque. Dans le zoo, les animaux présentent des caractéristiques plus exotiques que ceux recensés localement. A la mi-juillet, un mois après la disparition de cette restriction kilométrique, lors du séjour de ses petites-filles à Châtellerault (qu‘il n’a pas eu le loisir de serrer dans ses bras), d’autres lieux, plus éloignés, sont prospectés : aquarium de La Rochelle, grottes pétrifiantes des Savonnières, château d’Ussé et parc oriental de Maulévrier. Soucieuses de la santé de leurs ainés, les jeunes femmes se voilent d‘initiative la face aussi bien à l’extérieur que dans la voiture. Le port du masque est d’ailleurs partout de rigueur dans les lieux visités. Par commodité, les déjeuners en famille sont alors pris à l’extérieur en ayant recours aux aires de pique-nique de plus en plus nombreuses. Des masques jetables y sont malheureusement abandonnés.

Denis Lemaître

 

 

Un chasseur d’images amateur à la fin de l’état d’urgence sanitaire

A la veille de la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 10 juillet, le photographe amateur, confiné le 17 mars et déconfiné le 11 mai 2020, a repris ses promenades quotidiennes depuis deux mois. A partir du 20 juillet, il s’est astreint au port continu du masque, équipement obligatoire dans les lieux recevant du public, y compris les commerces. Disposant de plusieurs modèles confectionnés par son épouse, il peut souvent en changer.

 

Sur le site de la Manu et ses abords, les occupants ailés changent également. Absents localement depuis plusieurs mois, des oiseaux rejoignent les bergeronnettes, les verdiers et les corneilles noires déjà signalés. D’autres, comme les cygnes, quittent la zone.

Le confluent de la Vienne et de l’Envigne et le canal de la Manu, avec leurs eaux calmes, constituent des restaurants fréquentés de façon aléatoire par le héron cendré et les mouettes. Ils servent de cantine à un couple de martins-pêcheurs revenus à la mi-juin. Affectionnant une branche morte au milieu de la confluence, perchoir idéal pour surveiller la surface de l’eau, ils l’abandonnent, au début de juillet, après l’envahissement des lieux par la jussie rampante.  Ils seront plusieurs fois aperçus aux abords du canal de décharge de l’usine hydroélectrique EDF.

Repérée le 8 juin 2020, sur l’île Sainte-Catherine, l’aigrette garzette, héron blanc des marais, a pris rapidement ses quartiers au déversoir du barrage EDF où les eaux basses lui permettent de se nourrir facilement de petits poissons. Ses déplacements sont courts, en amont du pont Henri IV où elle retrouve le héron cendré. Au déversoir, seule de son espèce jusqu’au 21 juillet, elle cohabite pacifiquement avec les colverts, toujours aussi nombreux à cet endroit. Ces canards, en ce qui concerne les mâles, ont pris leur plumage d’été, la tête verte a maintenant une couleur marron sombre.

Un mois plus tard, le 8 juillet, une nouvelle venue se manifeste brièvement sur la bouée jaune en amont du barrage : une sterne pierregarin, reconnaissable à son bec rouge à pointe noire. Un trio d’oiseaux marins se montre au début de l’été : une mouette rieuse, à capuchon sombre et baguée, d’abord seule, puis rejointe par une congénère, le 8 juillet, entre les deux ponts du centre-ville, un goéland argenté repéré sur le barrage le 22 juin et maintenant une sterne. Nullement confinés au milieu littoral, ces oiseaux peuvent s’enfoncer loin dans les terres.  Début août, la population des mouettes passera à cinq.

Un grand cormoran fait un court passage le 18 juin sur l’îlot séparant le déversoir et la Vienne. Un retour de cette espèce sera enregistré à la mi-août. Hirondelles des fenêtres et martinets complètent le tableau. Les premières ont niché notamment dans la rue Sully. Les seconds survolent sans interruption la rivière, le canal de la Manu et d’autres lieux de Châtellerault, y compris la résidence du chasseur d’images.

S’éloignant du site de la Manu, le chasseur d’images parcourt les rives de la Vienne en amont et en aval. Il parvient à deux secteurs occupés du 6 juillet au 28 août par des équipements destinés à des animations extérieures. Aussi, dès le début de juillet, la photographie des oiseaux et insectes est-elle plus difficile au Pré de l’Assesseur et à la plaine Baden-Powell. Dans cette dernière, quelques caloptéryx (libellules) et demi-deuils (papillons) y seront toutefois repérés en bordure de la rivière.

A la même période, s’écartant des bords de la Vienne, le photographe retourne au lac de la Forêt, site délaissé depuis quelques mois, où les abords à la végétation haute abritent de nombreux papillons : demi-deuil, machaon, mégère, myrtil, piéride et tircis. A l’orée des bois, un rouge-gorge familier se manifeste lors de la surveillance de juvéniles à la recherche de nourriture au sol. Le chasseur d’images ne pénètre pas alors dans la forêt.

Lors de ses prospections à Châtellerault, le photographe amateur note d’autres changements survenus dans les lieux visités. Outre quelques masques jetables dans les rues de la ville, d’autres incivilités se sont produites. Dans les parcs, les aires de jeux restent certes fermées, mais des déchets apparaissent un peu partout. Laissés lors de petits rassemblements festifs, ils souillent notamment l’extrémité sud du jardin de la Manu. Aux gobelets plastiques et canettes abandonnés sur place, s’ajoutent des tags sur le mur longeant le canal. L’installation récente de caméras sur ce site pourrait occasionner une certaine surprise aux auteurs des dégradations.

Denis Lemaître

Un chasseur d’images amateur déconfiné…

A partir du 11 mai 2020, sans avoir à remplir une attestation dérogatoire, le photographe amateur, confiné depuis le 17 mars, ressort, muni de son appareil photo, hors de l’enceinte de sa résidence.

Après avoir été contraint à des sorties épisodiques et limitées à une heure, dans un rayon d’un kilomètre autour de son domicile, le chasseur d’images reprend ses longues promenades quotidiennes dont l’intérêt des 10.000 pas est souligné par la faculté. Du fait d’un classement de la Vienne en zone verte, l’accès aux parcs est à nouveau possible, à l’exception des aires de jeunes. Cette restriction est incomprise de la part de quelques parents de jeunes enfants, n’hésitant pas à déplacer les barrières interdisant les jeux.

Maintenant, sans le souci du temps qui passe, toujours ponctué par la cloche russe de l’église Saint Jean-l’Evangéliste, il visite régulièrement quelques lieux où il est certain de trouver des oiseaux. Des espèces communes, photographiées dans la résidence, s’y retrouvent en compagnie d’autres, perdues de vue pendant deux mois, voire plus. La présence d’un pic vert, picorant la pelouse du centre aquatique, marque notamment ce changement. Un pic épeiche, des linottes mélodieuses et d’autres feront de même.

Principalement justifiées par des besoins domestiques (surtout alimentaires) au cours de la première partie du printemps, les sorties actuelles, plus sportives, sont centrées sur la recherche des oiseaux. Trois lieux sont particulièrement prospectés : le square Gambetta, le déversoir en aval du barrage EDF, bordé par le quai du 11 novembre, et la place Camille de Hogues. Ces endroits étaient interdits à la déambulation pendant le confinement. Lors de passages plus aléatoires au jardin du directeur (site de la Manu également interdit pendant le confinement), l’absence des martins-pêcheurs est notée. Une brève apparition, le 6 juin, au bord du déversoir, pourrait signifier leur retour.

Au début juin, un couple de cygnes tuberculés est également de retour au milieu du plan d’eau, recouvert de renoncules d’eau, entre les ponts Camille de Hogues et Henri IV. Ils ont été précédés dans la place, depuis plus d’un mois, par un héron cendré se déplaçant lentement en eau peu profonde, des hirondelles, constamment en mouvement, et des bergeronnettes grises et des ruisseaux (jaunes). Quelques corbeaux, attirés par la carcasse d’un gros poisson, les rejoignent à la fin de la première semaine de juin.

Le square Gambetta, avec sa mare, est le refuge d’une colonie de canards colverts. Cette espèce, absente de la résidence du photographe, s’est manifestée dans le centre-ville. Le 4 mai 2020, en début d’après-midi, un couple s’est promené place Emile Zola sous la surveillance d’un chat interloqué. Comme au déversoir de la Vienne, ces canards s’y réveillent tardivement en milieu de matinée. Les premiers visiteurs du parc les voient alors se précipiter vers eux dans l’espoir d’un petit-déjeuner, certes interdit, mais copieux. Moineaux, merles noirs, bergeronnettes, rougequeues et accenteurs mouchets se joignent au banquet, alors qu’une tourterelle turque et un geai des chênes récupèrent des brindilles pour leur nid.

Au déversoir, le 23 mai 2020, une famille colvert est remarquée sur l’eau. Neuf canetons accompagnent les adultes. Une quinzaine de jours plus tard, seuls deux petits restent visibles. Dure loi de la sélection naturelle, des prédateurs ont dû prélever leur part sur la couvée. Nombreux à cet endroit comme les pigeons bisets, les canards y vivent en compagnie de quelques poules d’eau, corbeaux, étourneaux et bergeronnettes. A leur présence ordinaire à cet endroit, s’ajoute le passage irrégulier de quelques migrateurs dont un chevalier gambette repéré, à la fin du mois de mai. Son identification est confirmée au photographe par un ami, membre de la LPO, initialement sceptique quant à sa pertinence. Bien que très court, le séjour de cet oiseau n’a pas été apprécié par l’une des poules d’eau, l’empêchant par ses attaques de se nourrir dans le calme. Localement présents au cours de l’hiver, les cormorans, mouettes rieuses et autres aigrettes ont disparu.

Voisine du déversoir et bordée par le même quai, la place Camille de Hogues offre l’abri de ses arbres à quelques passereaux comme les verdiers d’Europe et les pinsons des arbres particulièrement actifs en fin de matinée, leurs chants facilitant leur repérage. S’y camouflent également pigeons ramiers et tourterelles turques. A proximité, dans les rues adjacentes, se manifestent des rougequeues, inquiets de la présence d’un chat, et des linottes, perchées sur les fils électriques. Des chardonnerets partagent ce perchoir tandis que des choucas des tours occupent le sommet des cheminées.

Bien sûr, ces promenades solitaires, des première et deuxième phases de déconfinement, ont été réalisées dans le plus strict respect des règles sanitaires : port du masque (il faut s’y habituer), distanciation physique lors des quelques rencontres fortuites, mouchoirs en papier et fiole de gel antibactérien dans la poche.

Au début de la deuxième phase, des lieux publics sont d’ailleurs spécialement aménagés avec un sens de circulation comme sur l’île Cognet (découvert le 6 juin) assorti de consignes sanitaires affichées dès la passerelle d’accès.

La prospection de cette île et d’autres endroits de la ville plus éloignés (les abords des ponts Lyautey et de Loudun) pourrait faire l’objet d’un nouvel article. Outre les oiseaux, des photographies de papillons pourraient l’illustrer.

Depuis près d’un mois, le chasseur d’images a ainsi repris ses promenades quotidiennes lui permettant maintenant d’approvisionner de façon hebdomadaire sa page Facebook.

Denis LEMAITRE

 

Une version illustrée est consultable sur l’espace privé.

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