Les illuminations de la ville à Châtellerault et des déplacements à Chauvigny marquent la fin d’année 2020 du chasseur d’images amateur.
A part le couvre-feu institué, le 15 décembre 2020, de 20 h 00 à 6 h 00 (jusqu’au 15 janvier 2021 inclus), le photographe, encore porteur d’un masque artisanal en tissu aux motifs de Noël (le port est toujours obligatoire en zones urbanisées,) est libre de ses mouvements. Outre les abords de la Vienne, ses pas le conduisent au centre-ville dans la journée et à la tombée de la nuit.
A Châtellerault, le 17 décembre 2020, les arbres dénudés de la rue du 11 novembre abritent plusieurs passereaux : mésanges et pouillots véloces. Le lendemain, l’arbre isolé de la place Emile Zola accueille une mésange charbonnière et un pinson des arbres. Le même jour, les toits de la place Dupleix sont occupés par quelques dizaines de pigeons bisets profitant des rayons du soleil hivernal.
Depuis plus d’une semaine, la place Emile Zola et son arbre sont décorés. Les illuminations seront immortalisées le 19 en même temps que celles de l’hôtel de ville, éclairé depuis le 12. En cette période où seuls les commerces essentiels sont ouverts, quelques vitrines sont particulièrement mises en valeur.
Contrairement aux années précédentes, l’esplanade François Mitterrand n’accueille pas de patinoire extérieure, la place est seulement occupée par les chalets d’un marché de Noël. Pour éviter un brassage trop important de population, la déambulation traditionnelle est supprimée à quelques jours de cette fête.
La ville de Chauvigny est également illuminée. L’hôtel de ville, le château, l’église Notre-Dame et d’autres monuments y sont éclairés.
Quelques allées et venues dans cette commune, au village de Pouzioux, offrent l’opportunité de nouvelles découvertes.
Le 19 décembre, sur le chemin du retour, lors d’un arrêt sur les bords d’un étang de Bonnes, deux grandes aigrettes sont repérées en compagnie d’un héron cendré et de quelques colverts.
A la fin du mois de décembre, la campagne chauvinoise aux arbres aussi dénudés, parcourue en compagnie de River, est animée par des mésanges, pinsons des arbres et accenteurs mouchets. Les sous-bois de la Fouillarde, aux orées fleuries d’ajoncs, abritent des constructions à l’usage indéterminé. En bordure d’un chemin y conduisant, un hellébore fétide est repéré. Une espèce de cette plante vivace est appelée rose de Noël.
Le 1er janvier 2021, après un rapide échange de vœux à Pouzioux, la présence de deux chevreuils agrémente le retour lors de la traversée de la commune de Bellefonds. Quelques minutes plus tard, une importante colonie d’hérons garde-bœufs impose une seconde halte.
Au cours de cette période, la résidence du photographe reçoit quelques visiteurs habituels : moineaux, merles noirs, mésanges charbonnières et bleues et étourneaux. De l’autre côté de la rue, un pigeon ramier, un merle noir et un rouge-gorge sont aperçus dans le parc Aristide Briand. Également présents dans ce parc, de nombreux étourneaux occupent la cime des arbres de la place de Castellon de la Plana. Au milieu de la Vienne, seuls les cormorans ornent les arbres effeuillés du terre-plein de l’usine Edf. Ils forment une guirlande de Noël. Canards et cygnes ont abandonné les lieux. Les colverts restent présents uniquement autour de la mare du square Gambetta.
Oiseaux, plantes et illuminations accompagnent ainsi le photographe lors de la transition entre une année bouleversée et une autre incertaine. Une certitude l’habite toutefois, il retrouvera, en 2021, ces amis ailés en ville et en campagne.
Denis Lemaître